Engagements de Sophie et Christian

Engagement de Christian – 17 septembre 2011

Merci à vous d’être présent à mes côtés pour mon engagement. Un engagement se partage et je voulais le partager avec vous.

Forcé et contraint par Sophie, j’ai accepté d’inscrire mes enfants chez les scouts. J’avais un peu peur qu’on soit du coup obligé d’aller à la messe tous les dimanches et de porter des culottes courtes en hiver, mais j’avais du regarder Scout Toujours une fois de trop.

J’ai découvert un monde que je ne soupçonnais pas ; moi je suis informaticien. La nature, en principe, c’est pas mon truc. Mais…

Depuis deux ans en tant que RG, j’ai eu l’occasion de voir et vivre ce qu’est le scoutisme, pas comme un jeune ni comme un chef (je suis nul en nœuds), mais du côté du groupe, des relations avec les chefs et les parents.

Ce qui me plait, c’est de voir pousser les d’jeun’s et moins d’jeun’s.

  • Un chef impétueux qui vieilli comme un bon vin et devient quelqu’un d’encore meilleur.
  • Une cheftaine qui n’a jamais fait de scoutisme mais qui s’investi à fond comme si elle baignait dedans depuis toute petite.
  • Une autre qui laisse tomber, et qui finalement change d’avis parce que le scoutisme c’est sa drogue.
  • Un responsable Matos qui relève le défi complètement fou de discipliner le local matis et ses usagers !
  • Une responsable de groupe rencontrée sur un parking, avec qui le courant est bien passé directement, avec qui on partage de bonnes soupes.

Oui, un scout, c’est quelqu’un qui a un projet complètement dingue, et qui le réalise. Comme partir à Bordeaux en Vélo. J’ai failli le tenter quand j’étais jeune, mais pendant  l’entrainement j’ai crevé au bout de 2 km et j’ai jeté le vélo. Mais j’en ai toujours rêvé, et Nico et Vincent l’ont fait ! J’ai vécu mon rêve par procuration !

J’ai aussi toujours eu envie de jouer de la guitare, et là les scouts m’ont aidé : on a toujours besoin d’un ménestrel, et ça me fait une bonne excuse pour passer un peu de temps avec mes six cordes. En plus, quand on est nombreux à jouer, on ne m’entend pas, alors je peux jouer n’importe quoi ! Zut, maintenant vous le savez…

Oui, j’ai l’impression de rattraper le temps perdu à ne pas avoir été scout plus tôt.

Encore une particularité des scouts : on n’a pas besoin de demander « qui peut donner un coup de main », et d’attendre que tout le monde ait fini de regarder le bout de ses chaussures. On a directement des spontanéités qui sont prêtes à rendre service. C’est une des choses qui m’a le plus marqué dans mes premières rencontres scoutes : le plaisir de rendre service, de faire un geste agréable, de dire quelque chose de gentil, gratuitement.

Partager des bons moments, dans le jeu, autour du feu, à essayer de froissarter, à organiser, et participer à une messe scoute, c’est chouette.

S’intéresser aux autres, s’ouvrir, et rencontrer, comme par exemple lors du temps de découverte des autres religions à Paris pendant la journée de la fraternité, ça rempli la tête de souvenirs et ça donne encore plus envie de continuer et de donner l’envie aux autres.

Oui, la vie scoute est belle. Je m’y sens bien et je suis fier de porter la chemise et le foulard.

J’ai attrapé la maladie du scoutisme. Je ne suis pas sûr qu’on en guérisse, mais en tous cas, je sais que c’est contagieux.

Une fois mon mandat de RG terminé, je pense avoir de nombreuses opportunités de servir la cause du scoutisme. Le tout sera de suivre un chemin parmi les milliards qui se présenteront à moi !

Engagement de Sophie – 17 septembre 2011

Mes parents ont planté en moi la petite graine de scoutisme il y a fort fort longtemps, en m’inscrivant chez les Jeannettes de Vervins avec ma copine Chantal.
On a fait plein de trucs géniaux, comme dormir dans une grange avec des vaches, faire du ski de fin, s’offrir des cadeaux fabriqué par nous à Noël ou encore chanter autour du feu.

J’ai adoré mais je me suis arrêtée au « jaune ».

Après, il y a eu une longue période sans scouts jusqu’en 2005.

C’est l’année où on a inscrit Oscar au farfadet et Clémentine chez les Jeannettes.
Je les ai poussé à s’inscrire, persuadée qu’en plantant, à mon tour, une petite graine dans mes enfants, le scoutisme allait les aider dans la vie.
Bien m’en a pris puisque j’ai vu mes enfant s’épanouir comme des fleurs au soleil et que même Christian y a pris goût.

C’est pour cela qu’en 2009, lorsque Jean Vercoutère nous a demandé de devenir «vos chers RG», nous avons accepté.
C’était une façon de remercier le groupe et de m’investir personnellement dans autre chose que le travail.
J’y ai mis tout mon coeur et je ne regrette pas.
J’ai une vie intense, toujours dans l’action sans chercher le repos (ou si peu).

Quelle fierté d’être scout parmi vous !

Je me suis découvert des talents cachés comme :
corriger un dossier de camp
chanter entre Vincent et Yves ou entre Marie-Gabrielle et Christine,
préparer un discourt à l’arrache sur un bout de papier,
ne pas appréhender d’organiser une fête pour 140 personnes même si au final, ne pas y assister,
ranger un local Matos et recoudre un oeillet de tente scoute,
entamer une discussion avec mon mari le matin et la finir le soir,
écouter les personnes qu’elles soient jeunes, vieilles, entendre leurs idées et les mettre en oeuvre,
trouver que la télé c’est nul,
avoir le don d’ubiquité pour assister à toutes les réunions nationales, territoriales et locales tout en vendant des calendriers…

J’ai surtout rencontré des personnes formidables que je n’aurai pas découvertes sans le scoutisme.
Des personnes simples (ou complexes), sincères, solidaires, tolérantes, actives, de bonne volonté, respectueuses.
Elles m’ont tendu la main puis m’ont ouvert leurs bras, leur maison, leur coeur.
On a partagé ensemble quelques moments autour d’un café, d’une soupe, d’un repas, autour d’une table, d’un feu, d’un autel.

Enfin, avec une messe en plein air célébrée par Bruno où l’on partage le pain cuit par les farfadets, avec les assises de la foi à Taizé, avec un rassemblement inter-religieux à Paris, avec une célébration comme celle de mai dernier, j’ai vécu des moments inoubliables.
Ces moments forts ont ravivé ma foi qui, telle une petite flamme, vacillait au fond de mon coeur.

Petit à petit, je me suis imprégnée de l’esprit scout qui nous rassemble et j’ai, à mon tour, vu grandir la petite graine que mes parents avait plantée.

Je vois mon engagement comme une éclosion personnelle.
Entourée et soutenue par vous tous, je me sens prête à avancer dans ma vie, sans ne plus perdre de vue les valeurs du scoutisme car elles ont donné un sens à ma vie.

Je souhaite, maintenant et plus que jamais :
planter des petites graines de scoutisme autour de moi,
apporter tout ce dont elles ont besoin pour sortir de terre et éclore,
prendre le temps de les regarder pousser et profiter de chaque instant,
être présente comme un tuteur pour qu’elles ne vacillent pas,
les voir devenir de jolies fleurs épanouies et heureuses.